Comprendre les particularités sensorielles chez l’enfant : un enjeu essentiel pour mieux accompagner

Les particularités sensorielles sont fréquentes chez les enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux (TDAH, TSA, troubles DYS, etc.). Elles peuvent affecter leur quotidien à la maison, à l’école, et dans toutes les interactions sociales. Mieux comprendre ces particularités, c’est pouvoir adapter l’environnement pour réduire les inconforts et favoriser les apprentissages.

1. Qu’est-ce qu’un trouble du traitement sensoriel ?

Le cerveau traite constamment des informations issues des cinq sens… mais aussi de deux autres souvent méconnus :

Le système proprioceptif (la perception du corps dans l’espace)
Le système vestibulaire (l’équilibre et le mouvement)

Chez certains enfants, ce traitement peut être atypique. On parle alors :

D’hypersensibilité : les stimulations sont perçues comme trop fortes, envahissantes.
D’hyposensibilité : l’enfant ne perçoit pas ou très peu certains stimuli, il peut rechercher des sensations fortes.
De recherche sensorielle : l’enfant a besoin d’un apport sensoriel important pour se sentir bien.

2. Comment cela se manifeste-t-il ?

Chaque enfant est différent, mais voici quelques signes fréquents :

Refus de certaines textures alimentaires ou de vêtements
Difficulté à supporter les bruits ou la lumière
Besoin de bouger en permanence
Intolérance aux changements de température
Tendance à se cogner ou à rechercher des contacts physiques forts

💡 Ces comportements ne sont pas des caprices, mais des réponses à un inconfort sensoriel.

3. Pourquoi c’est important d’en tenir compte ?

Un enfant qui vit une surcharge sensorielle peut :

Avoir des troubles de la concentration
Se replier sur lui-même ou exploser
Refuser certaines activités (cantine, récréation, salle de classe bruyante)
Être perçu comme « difficile » ou « inadapté »

Comprendre ces réactions permet d’éviter des conflits et de mieux accompagner les enfants au quotidien.

4. Des pistes pour accompagner les besoins sensoriels

Adapter l’environnement : casque anti-bruit, lumière tamisée, coin calme
Proposer des outils sensoriels : fidgets, balles, couvertures lestées, chaises dynamiques
Mettre en place des routines rassurantes
Consulter un ergothérapeute spécialisé en intégration sensorielle pour un accompagnement personnalisé

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